La nouvelle mort de Gramsci
Ce premier août 2014 l’Unita cesse de paraître. Provisoirement il faut l’espérer.
Ce journal, fondé en 1924 par Antonio Gramsci, a été le journal du Parti Communiste Italien jusqu’à l’auto-dissolution de celui-ci en 1991. Devenu journal de centre-gauche à vocation culturelle et à destination du grand public, il avait déjà connu une crise économique qui l’avait contraint à sa liquidation en 2000 suivi d’une renaissance en 2001.
Cette disparition, qui intervient au moment où en France tout le monde célèbre, ou fait semblant de célébrer, Jean Jaurès, à l’occasion du centième anniversaire de son assassinat, est un peu une nouvelle mort pour le fondateur de ce quotidien, qui lia très étroitement engagement politique et réflexion et dont l’apport au mouvement des idées fut considérable.
Symbole de la fin d’une époque, d’une gauche qui meurt, ou plus prosaïquement de l’inéluctable puissance du capital dans la presse ? On aimerait qu’un Gramsci d’aujourd’hui nous éclaire.