L'éthylotest a du plomb dans l'aile

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls n'aime pas les "fausses bonnes idées", telle l'obligation (abrogée) qui aurait contraint les motards à porter un brassard réflechissant. L'éthylotest à bord des véhicules, mesure choc prise par le précédent gouvernement, ne sera pas obligatoire à compter du 1er mars, comme initialement prévu : "Je vais rentrer dans mon bureau et rédiger un arrêté" en ce sens confiait d'ailleurs Frédéric Péchenard, délégué interministériel à la sécurité routière, une fois la conférence de presse terminée.

Efficacité réelle ?
Le ministre de l'Intérieur souhaite en effet avoir toutes les cartes en main lui permettant de pouvoir juger de la réelle efficacité de l'éthylotest à bord : "Nous avons un problème de fiabilité, de prix et de distribution" sur le sujet a avoué Armand Jung, député du Bas-Rhin et président du Conseil National de la Sécurité Routière (CNSR). C'est cette instance qui statuera le 13 février prochain sur l'opportunité ou non de rendre les ballons obligatoires.

Attention aux arnaques !
Armand Jung s'est de toute façon prononcé, d'un point de vue personnel, pour une plus grande disponibilité des ballons à la vente : "Les éthylotests doivent être présents partout, comme les préservatifs" a-t-il annoncé. Mais pas à n'importe quel coût : "J'en ai trouvé à 5,10€, ce qui est du vol, surtout pour du matériel pas fiable" a encore fait savoir l'élu alsacien.

L'argus avait démontré l'an dernier que l'éthylotest à bord avait été rendu obligatoire suite à une campagne de lobbying menée par les fabricants eux-mêmes auprès des pouvoirs publics.

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