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Le Blog de Daniel HUE le Crouycien
23 janvier 2013

Champion de France des eaux potables polluées

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Soixante communes de Seine-&-Marne distribuent de l'eau impure grâce à des dérogations. Le problème devrait être réglé d'ici quelques années.

Triste record que vient d'établir la Seine‑et‑Marne. Selon une étude publiée il y a quelques jours (notre encadré), c'est le département de France qui distribue le plus d'eau potable non conforme aux normes en vigueur. Pas moins de 60 communes ne répondent pas aux critères imposés par le ministère de la Santé et bénéficient d'une dérogation. En revanche, plus de la moitié des départements du pays n'en comptent aucune. Les autres en ont entre 1 et 5. «Ce n'est pas si surprenant, estime Jacques Place, sous‑directeur chargé de l'eau au conseil général. La structure de notre sol facilite énormément la pénétration des polluants et les agriculteurs pratiquent une exploitation intensive des terres».

«Le problème est connu depuis longtemps»

Marie‑Paule Duflot de Nature Environnement 77

Environ 126 000 habitants de Seine‑et‑Marne n'ont pas accès à une eau de qualité à ce jour. En 2005, c'était plus de 200 000. Cette amélioration est due à un plan départemental de l'eau (PDE), qui s'est achevé en 2011. «Nous aurions pu réagir plus rapidement, admet Jacques Place. Mais il y a eu une très forte augmentation de la pollution en quelques années». En juin 20l2, un second PDE a vu le jour. Il devrait permettre à toutes les communes concernées d'entamer des travaux d'ici à 2016 afin de délivrer une eau conforme.

En attendant, les 60 villes concernées bénéficient de ces fameuses dérogations. Elles leur permettent de distribuer une eau polluée en toute légalité pendant neuf années consécutives. «Plusieurs maires ont déposé des demandes de dérogation, alors que le problème était connu depuis longtemps chez eux, tonne Marie-Paule Duflot, vice‑présidente de Nature Environnement 77. Les choses auraient dû aller plus vite». Au terme du délai accordé, les vent avoir disparu c d'eau potable.

Deux solutions existent pour y parvenir. La première consiste à fabriquer des usines de traitement souvent très coûteuses. La seconde, choisie par une large majorité, passe par l'importation. De nombreuses communes de Seine‑et‑Marne se fournissent directement dans la Seine, même si le fleuve se situe à des dizaines de kilomètres. «Cela ne fait que repousser le problème, estime Marie‑Paule Duflot. Cette eau est remplie d'hormones et d'antidépresseurs qui ne rentrent pas dans les critères de notation pour l'instant. Mais des études sont en cours et cela pourrait arriver».

L'écologiste estime que le département devrait compter sur ses propres ressources. Mais pour cela, il faudrait diminuer les quantités de pesticides et d'engrais utilisés par les agriculteurs de façon drastique. Le conseil général a justement mis en place des directives dans ce sens. Des aires de plusieurs centaines de kilomètres carrés vont être délimitées autour de treize captages d'eau. Les exploitants de ces terres devront se tourner vers des pratiques plus respectueuses de l'environnement. Mais il faut agir vite : certaines molécules polluantes mettent des dizaines d'années à disparaître des sols.

NICOLAS SIVAN

4 dpts d'IdF touchés

L'information de Daniel HUE

Liste dérogations Communes du canton (160113)

Qualité eau bonnet âne 77

Les maires concernés selon Le Parisien

ATRAZINE : L'atrazine est un herbicide. Il agit en bloquant la photosynthèse des végétaux (production de glucides à partir de gaz carbonique présent dans l'air, en employant la lumière solaire comme source d'énergie). Pour l'homme, l'atrazine est classé comme «produit nocif». Les limites de concentrations fixées par l'Union européenne pour l'eau potable sont : 0,1 microgramme de substance par litre d'eau.

Le produit a été homologué en 1959, son interdiction totale a été décidée fin 2001. Après le choix politique, annoncé en octobre 2001, l'interdiction a pris la forme d'un avis aux opérateurs par produit (avis du 27 novembre 2001). La date limite de distribution a été fixée au 30 septembre 2002. La date limite d'utilisation a été fixée au 30 septembre 2003.

Les contaminations à l'atrazine subsistent plusieurs années après l'arrêt d'épandage. L'effet retard est important.
La molécule de l'atrazine reste active assez longtemps (2 à 6 mois) mais se modifie avec le temps. Le processus de dégradation dans le sol commence une à deux semaines après l'application. La molécule se transforme et génère une nouvelle molécule sous l'action des micro-organismes. Cette nouvelle molécule, dite aussi métabolite, est le déséthylatrazine ou « DEA ».

Les pollutions dans les eaux souterraines doivent plutôt être suivies par le métabolite. Dans le bassin Seine-Normandie, un tiers des captages en eaux souterraines a une teneur en DEA double des teneurs en atrazine. Tandis que les teneurs maximales en atrazine diminuent, celles en déséthylatrazine augmentent. En 2000, plus de captages sont concernés par des valeurs supérieures à 0,1 ug/l en déséthylatrazine qu'en atrazine (respectivement 32 % et 27 %).

Cette décision a été clairement un signal politique fort d'appel aux changements de pratiques agricoles.

 Atrazine___d_s_thylatrazine__1997_1998_

Depuis l'année 2000 que les analyses ont été faites, rien n'a changé pour le hameau de La Chaussée

Eau 2000 CSO (hameau La Chaussée) 02

 Arrêté préfectoral : directive Nitrates

Cliquer sur l'adresse suivante :http://www.seine-et-marne.equipement-agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/AP4e-Signe_cle71dd92-1.pdf

RAPPEL

Le maire ne paira pas l'eau minérale

Promesse élections municipales 2008

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