Maire et maire

Pour représenter les maires au sein de l’association des Maires de France, tous les maires de France ont chacun une voix. Rien de plus logique en apparence.

Mais si on pousse un peu la réflexion, est-il aussi logique que Bertrand Delanoë, maire de Paris et des 2 234 105 habitants au 1 janvier 2009  selon l’INSEE, ait une voix, comme Jean-Baptiste Le Moyne de Martigny, maire de Rochefourchat (contre lequel nous n’avons rien !) dans la Drôme, et de son unique habitant, toujours selon l’INSEE (voir 3 habitants, un grand électeur !)

Cette question de la représentation est au coeur de la crise que vit l’Association des Maires de France, où le principe, cher à l’Economie sociale, “un maire, une voix” se heurte à la redoutable inégalité de taille de nos communes, assurant une représentation très importante de petites communes, le plus souvant favorables à la droite.

Faut-il en rester à une élection au Président de l’Association des Maires de France, où chaque maire a une voix, ou introduire une certaine proportionalité entre la population des communes et l’expression électorales des maires où les villes, le plus souvent favorables à la gauche auraient une représentativité plus importante ?

Chacun comprend qu’au delà de la question de principe se pose un problème politique dont il serait souhaitable qu’il trouve une solution avant le Congrès des Maires qui se déroulera du 19 au 22 novembre.

Mais cela met surtout en valeur l’invraisemblable situation de notre archaïque organisation communale (voir Etrangeté de la structure communale en France vue de Finlande).