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Le Blog de Daniel HUE le Crouycien
2 septembre 2011

Sortie du livre "La tête de l'emploi" en librairie le 8 septembre 2011

Le futur ex-patron de Pôle emploi vide son sac...

Christian Charpy règle par écrit ses comptes avec les syndicats… et ses ministres de tutelle.

Témoignage, testament ou lettre de démission? Malgré ses démentis catégoriques au printemps -y compris aux membres de l'exécutif qui l'interrogeaient-, Christian Charpy vient bel et bien de boucler un récit de ses trois ans comme directeur général de Pôle Emploi. Titré La Tête de l'emploi, le livre, dont Le Figaro s'est procuré un exemplaire, sera disponible le 8 septembre. Or le mandat de Charpy s'achève à la fin de l'année et le ministre de l'emploi, Xavier Bertrand, ne cesse de faire comprendre publiquement que sa «sortie» sera plus rapide -jeudi dernier, il le répétait encore au Figaro. Le contenu de l'ouvrage risque d'accélérer le mouvement…

Certes, le patron de Pôle Emploi n'attaque pas nommément son ministre de tutelle. Mais il s'évertue, dans un chapitre final «pour aller plus loin», à critiquer un par un les axes d'action de Xavier Bertrand. Faire ainsi des métiers en tension (ceux ou des postes sont à pourvoir) «l'alpha et l'oméga d'une politique de l'emploi traduit une vision bien restrictive de la situation», lâche Charpy. Alors que Xavier Bertrand refuse d'augmenter les effectifs, il juge «nécessaire» de les renforcer. Le patron de Pôle Emploi s'étonne, «au moment où l'on renforce l'accompagnement des licenciés économiques, que l'on puisse envisager de réduire l'accompagnement des autres demandeurs d'emploi». Et trouve paradoxal «que l'on diminue les occasions de vérifier la réalité des actes de recherche d'emploi en allégeant le suivi mensuel personnalisé» au moment où l'on veut «faire la chasse aux faux chômeurs». 

«Épreuve de force»

Bertrand n'est cependant pas la seule cible des flèches de Charpy. Celui-ci évoque aussi sa «véritable épreuve de force» en interne avec les syndicats. Pour eux, «la meilleure façon de parler d'une seule voix, c'était de s'opposer à la direction, déplore-t-il, s'exprimant déjà au passé. Ce qu'ils ont fait avec beaucoup de détermination». Sa conclusion est sans équivoque: «Personne n'est gagnant à ce jeu qui consiste à faire traîner les choses au maximum. Je me suis souvent posé la question de savoir si on peut appliquer les règles du Code du travail dans un établissement public de l'État.» Selon lui, avec de tels agissements, une entreprise privée aurait fait faillite… 

Charpy à la tête de l'emploiL'auteur revient aussi sur l'histoire de la fusion ANPE-Assédic, promesse de campagne du candidat Sarkozy «vécue en première ligne». Ses «liaisons» ont été «dangereuses» avec les politiques dès le départ, relate-t-il. Après Jean-Louis Borloo, éphémère ministre de l'Économie et de l'Emploi, dont la fusion «n'était pas l'une de ses priorités», Christian Charpy a apprécié les manières de Christine Lagarde… en pleine explosion du chômage. «J'ai le souvenir de moments détendus où nous prenions les décisions indispensables, relate-t-il. Elle apportait une touche de convivialité à ces rendez-vous qui ont beaucoup contribué à pacifier les conflits latents.» François Fillon est qualifié de «soutien précieux» et Nicolas Sarkozy salué pour son implication. «Peu de réformes ont été suivies avec autant d'attention de la part d'un président», reconnaît-il, regrettant que la fusion soit «devenue un objet politique et non une simple réforme de structures». 

En revanche, Laurent Wauquiez, alors secrétaire d'État à l'Emploi, chargé de superviser la fusion en avril 2008, en prend pour son grade. «Deux hommes pour un fauteuil», c'était un de trop. «Nos relations étaient parfois tendues, avoue-t-il, exemples à l'appui. J'avais mes idées, il avait les siennes et elles n'étaient pas toujours convergentes.» Leur opposition venait de leur rapport aux médias, chacun se jugeant le plus légitime pour s'exprimer. Leur mésentente a atteint des sommets lorsque Laurent Wauquiez a donné, en 2009 à la radio, un piteux 11/20 à Pôle Emploi. «Pour toutes les personnes qui travaillaient d'arrache-pied, cette note a été vécue comme un soufflet», se rappelle Christian Charpy. 

Depuis des semaines, c'est la recherche d'un «point de chute» qui retarde le départ de Christian Charpy. Certains, au sein de l'exécutif, le jugent trop «gourmand» dans ses prétentions (grosse ambassade, dirigeant d'entreprise publique). En vidant ainsi son sac, il prend sciemment le risque de devoir se contenter de réintégrer son corps d'origine -la Cour des comptes.

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Commentaires
J
Monsieur Charpy et cher monsieur Abiker aussi ont oublié ou ignore un nouveau livre, témoingage; la chronoque de l'harcelement moral d'un salarié en CDD au sein de PE. D'où mon envie de vouloir, en tant qu'un conseiller à l'emploi au pôle-emploi, d'inviter Mr Abiker de lire le récit de son ENGAGEMENT au Pôle-emploi.<br /> Après Six CDD déjà effectués à l’ANPE….Djavani trouve un autre cdd au PE.<br /> Pôle-emploi vu de l’intérieur ou le quotidien d’un site, est un témoignage sur le monde de travail en ces temps moroses ! Et cette fois-ci, c ‘est à deux pas de chez nous, vraiment chez nous… <br /> <br /> Suite à une campagne de recrutement pour remédier au taux de chômage élevé, l’auteur, 50 ans, un papa en devenir, postule pour un contrat précaire de conseiller à l’emploi qui se méthamorpose en animateur de salle à l’assedic! Même si celà n’l’a jamais fantasmé il s’est trouvé à l’accueil physique parce qu’il faut bien gagner son pain en temps de crise. Le récit de son expérience de six mois révèle sans tabou les humiliations subies de la part de sa hiérarchie ainsi que les violences verbales quotidiennes de la part de chômeurs désabusés par le système.<br /> En 2009, embauché à la hâte par Pôle-Emploi et expédié sur un site Assedic alors qu’ilgnore tout l’Assédic et de l’indemnisation. Ce récit est le fruit de sa propre expérience en tant que conseiller à l’emploi, acculé à l’accueil phisique de demandeurs d’emploi, tout la journée avec un contrat précaire de six mois au Pôle-Emlpoi. Oui rien que cela, accueil jusqu’au bout, à 50 ans et avec un Bac + 5, dans le face à face avec les chômeurs désabusés et perdus. Il est question du dysfonctionnement d’un système qui veut tout contrôler mais aussi et surtout, il est question de violence au travail; de harcèlement moral et de discrimination subis durant son contrat. <br /> <br /> Raphaël-Karim Djavani en 8 dates:1958 Naissance dans le nord de l’Iran. 1979 Révolution islamique. 1983 Rejoint la guérilla des Moudjahidin du peuple dans le Kurdistan iranien. 1987 Arrivée en France. 2005 Parution de l’Enfant du blé (Flammarion). 2007 Parution d’Allah et moi (Flammarion) et son adaptation en 2009 au théâtre de poche à Bruxelles<br /> 2011 Parution de «Le regard d’un ex-maquisard sur le maquis de Pôle-emploi» chez L’Harmattan.<br /> <br /> Pour en savoir plus sur l’ex-maqui…, je vous invite à voir ce lien : <br /> <br /> http://www.liberation.fr/portrait/0101103004-l-etre-persan
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