ALERTE NOIRE : la fracturation hydraulique débarque aussi à l'Est de l'Ile de France
Le prix du baril de pétrole qui ne cesse de grimper, des techniques d’extraction qui nous viennent des USA ( forage horizontal couplé à la fracturation hydraulique) , un code minier français favorable pour la recherche, tous les ingrédients sont réunis pour voir bientôt fleurir à nouveau, des plateformes de forages d’exploration en IDF plus particulièrement dans la partie Est du Bassin parisien."
Extrait de l'article de Henri Delgrange, géologue, membre de Nature Environnement 77
"En Brie, il ne s'agit pas de gaz mais de pétrole non conventionnel, (schistes bitumeux). Mais les technologies sont identiques, les dégats visibles et invisibles aussi. La société civile nationale et régionale s'organise, là, là ou là, mais ne nous y trompons pas, tous les ingrédients sont réunis pour mettre le feu au gaz !! Y compris quand NKM (ministre) qui essaie de nous assurer que la fracturation ne sera pas utilisée alors que tous les exploitants retenus sont américains, précisément parce qu'ils sont les spécialistes de cette technologie dévastatrice (c'est là qu'on pleure en regardant GASLAND).
Je pense sincèrement qu'il s'agit du rendez-vous qui déterminera l'évolution de la situation environnementale à l'Est de Paris. Le Larzac va encore une fois montrer l'exemple, à nous de faire en sorte que nos petits puissent aussi se dire que nous avons tout tenté pour leur avenir… il ne faut plus rien lâcher de nos terres de Brie".
De l'eau du robinet inflammable, des animaux morts, des habitants malades, des nappes polluées... Le tableau brossé par Josh Fox dans le documentaire GasLand, lauréat à Sundance, fait réfléchir. Bien sûr, comme chez Michael Moore, tout est ici à charge et l'industrie combat farouchement ses affirmations. Mais en pleine marée noire, et à mesure que les accidents (fuites, explosions) se multiplient sur la terre ferme, les politiques commencent à exiger des enquêtes qui pourraient mener à davantage de régulations. Histoire de ne pas sacrifier l'eau potable, notamment en amont de New York, sur l'autel du gaz et de l'indépendance énergétique.
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Cette réalité se joue de l’autre côté de l’Atlantique et a pour toile de fond l’exploitation du gaz de schiste . Un gaz prisonnier de la roche en sous-sol que les compagnies extraient à grands coups d’eau, de sable et de produits chimiques. Les impacts de cette activité sur les communautés locales et leur environnement s’avèrent dévastateurs : contamination des nappes phréatiques , conséquences sur la santé , destruction des cadres de vie , etc. Nous sommes loin de l’eldorado dans ces états américains où des foyers, souvent modestes et isolés, en subissent les effets. Donner ainsi une voix aux victimes du gaz de schiste n’est pas le moindre des bénéfices du film.
Alors qu’il est sérieusement question en France d’introduire cette « technologie », un tel documentaire fait œuvre d’utilité publique. Par un retour d’expérience que l’on ne souhaiterait jamais connaître, Gasland témoigne du prix beaucoup trop élevé à payer pour une hypothétique indépendance énergétique visée par l’exploitation de ce gaz, outre l’existence des alternatives renouvelables.
Gasland est visionnable gratuitement sur Internet. Espérons qu’il remportera prochainement l’oscar du meilleur documentaire, distinction qui inciterait à une sortie sur nos écrans dans l’hexagone.
Halte au gaz de schiste ! Signez la pétition « Gaz de schiste : non merci ! »