Viabilité hivernale 2010/2011

(Pour mémoire)

Viabilité hivernale 2009/2010

(Pour mémoire)

Viabilité hivernale 2007/2008

Les 3 niveaux de service

Niveau 1 : Sur ce réseau prioritaire, qui enregistre le plus fort trafic, les équipes du Département sont mobilisables 7 jours sur 7 et 24h/24. Il faut compter en moyenne 3 heures entre la prise de décision de saler ou de déneiger et la fin du traitement (sous réserve de l’état du trafic routier).

Niveau 2 : Ces routes, moins importantes en terme de trafic mais revêtant un rôle économique, sont traitées immédiatement après le réseau prioritaire (N1) par les mêmes équipes.

Niveau 3 : Ce réseau secondaire est traité uniquement lors de situations exceptionnelles (absence de fonte de neige, verglas persistant) et dès lors que les conditions de circulation sont redevenues acceptables sur le réseau principal (N1 et N2).

Intervention sur le Niveau 3 de désenclavement (N3d) : 950 km du réseau secondaire (N3) sont identifiées comme des voies de désenclavement. Il s’agit de sections de routes départementales, qui permettent à chaque commune d’être reliée au réseau traité prioritairement (N1 et N2). Lorsque plusieurs routes départementales assurent la desserte d’une commune, une seule route fait partie du réseau de désenclavement. Les hivers derniers ont montré les difficultés des équipes du Département à intervenir rapidement sur ce réseau. Aussi, afin d'optimiser le service rendu aux habitants lors de précipitations neigeuses, le Conseil Général a proposé cette année aux communes, sur la base du volontariat, d’intervenir pour déneiger le réseau de désenclavement. En contrepartie, le Conseil Général met à la disposition de ces communes du sel leur permettant de réaliser les opérations de déneigement. Les communes traiteront ce réseau après être intervenues sur leur propre réseau communal. Une centaine de communes, sur les 309 concernées, ont donné leur accord pour ce partenariat. Dès que la situation est redevenue correcte sur le réseau départemental prioritaire et que les conditions météorologiques le permettent, les équipes du Département se porteront sur le réseau de désenclavement pour traiter les sections que les communes n’auront pas traitées. En cas de verglas généralisé, c’est le Département qui assurera le traitement de la totalité du réseau de désenclavement.

Intervention sur le reste du Niveau 3 : Les 1 850 km restants ne font l’objet d’un traitement qu’en dernier ressort. Toutefois, en fonction de l’intensité des conditions climatiques ou de situations exceptionnelles pouvant porter atteinte à la sécurité générale (accidents, établissement sensibles enclavés…) les équipes du Conseil Général peuvent être dépêchées sur des parties de réseaux.

Le sel

Les usagers protestent souvent contre l'état des routes lors de chutes de neige ou de formation de verglas, convaincus que le passage d'une saleuse, tel un coup de baguette magique, leur rendra une route sur laquelle ils pourront rouler sans risque.

Il faut savoir que l'épandage de sel ne convient pas dans tous les cas et ce que l'usager nomme sel n'en est pas toujours. De même qu'il y a plusieurs types de neige, il existe plusieurs types de fondants routiers. Les principaux sont le chlorure de sodium, de calcium ou de magnésium.

Le Conseil général a adopté comme seul fondant le chlorure de sodium et n'a pas développé l'usage d'autres fondants, peut être plus efficaces dans certaines conditions, mais plus agressifs pour l'environnement et beaucoup plus onéreux.

Le sel employé sur les routes du département (le chlorure de sodium) n'est pas du sel de table, il n'a subi aucun affinage. Il est d'origine marine, mais il peut aussi provenir des mines.

En grains : il est efficace sous cette forme jusqu'à -6°C, et est surtout utilisé en traitement curatif. Sur route sèche, il est très rapidement rejeté sur les accotements par le trafic.

Pré-dilué dans de l'eau, il devient de la saumure ; elle peut être utilisée pour un traitement préventif sur les routes sèches.

Cette saumure mélangée, lors de l'épandage, avec du sel solide donne de la bouillie de sel qui est utilisée en traitement préventif et en traitement curatif, particulièrement du verglas généralisé et aussi en appoint pour faire fondre la neige après raclage.

Pour agir efficacement, le chlorure de sodium doit s'hydrater. Or, sous certaines conditions météorologiques hivernales avec des températures basses, l'humidité de l'air est souvent très faible : le chlorure de sodium en grains est alors inopérant. C'est pourquoi on l'utilise en saumure ou en bouillie.

Au contact de la glace, en la faisant fondre, le chlorure de sodium la refroidit d'une dizaine de degrés, ce qui va fortement refroidir aussi son environnement immédiat. C'est pourquoi, lorsque la température extérieure est trop basse, ce refroidissement supplémentaire et la dilution liée à la fonte bloquent le processus de fusion et peuvent entraîner ainsi la formation de verglas par regel. Dans certaines situations météo-routières, il est donc préférable de ne pas saler.

Il est impossible de faire fondre, avec un fondant routier, une épaisse couche de neige ou de verglas, il faut racler la neige pour dégager la chaussée et, selon les circonstances, épandre du sel immédiatement derrière ; un temps d'action minimum est nécessaire. Il est donc inutile de rouler juste derrière un camion épandeur de sel en pensant que l'adhérence est redevenue normale.

Attention : il ne suffit donc pas de saler et de resaler la route pour faire disparaître la neige ou le verglas. En raison de ces limites à l'utilisation du chlorure de sodium pour le traitement des routes, l'usager doit toujours rester vigilant et prudent en hiver et suivre les consignes de sécurité adaptées au temps de verglas ou de neige.